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Chez Saly

3 novembre 2010

L'homme qui voulait vivre sa vie

HOMME_QUI_VOUALIT_VIVREJ'ai décidé d'acheter ce livre à partir du moment où j'ai voulu aller voir le film.

En fait, j'aimerais l'avoir fini avant samedi et je l'ai commencé qu'aujourd'hui.

Ben est est un trentenaire pour qui d'un point de vue extérieur tout sourit mais l'ombre due trahison va faire basculer cette vie "quasi idéale". Pourquoi "quasi idéale"? En fait Ben voulait devenir photographe et pour se conformer aux exigences de réussite de son paternel il a dévié sa route pour devenir avocat. En tous les cas sa vie dorée semble lui peser. A croire que l'argent ne fait pas le bonheur...

Pour le moment, j'en suis à la première partie et je trouve que j'arrive assez facilement à m'immerger dans cette histoire. A suivre donc...

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23 août 2010

Mariage à l’indienne de Kavita Daswani

Mariage___l_indienne

Je dois avouer que j’ai choisi ce livre car je pensais que c’était de la pure « chic lit ».  En effet, un peu comme l’héroïne vêtue de son sari rose layette (p.23). J’avais envie de m’évader à travers une lecture facile, une lecture de vacances quoi. Je ne vais pas dire que ce n’est pas de la « chic lit » mais je ne vais pas dire que c’est une lecture qui m’a laissé indifférente.

Le pitch est très simple : à trente ans passés, Anju fait figure de vilain petit canard non casé parmi sa famille indienne. Je dirais donc que c’est l’odyssée d’une jeune indienne à la recherche d’un mari.

Cependant, l’histoire d’Anju est intéressante car c’est une fille qui n’est s’est pas écroulée sous le flot de critiques de son entourage du fait qu’elle n’avais pas trouvé chaussure à son pied. Au contraire, Anju n’a pas voulu qu’on la résume à un statut social. En fait, elle s’est construit une vie bien à elle avec une belle carrière et une vie sociale bien remplie.

D’après cet ouvrage, dans la bonne société Hindoue de Bombay, il n’est pas bon d’être célibataire après une vingtaine d’années. Une fille doit passer de la maison de son père au foyer de son mari. C’est comme si une jeune fille ne pouvait devenir femme qu’à condition de se marier.

Or, Anju décide de se prendre en main pendant son célibat, elle va d’abord travailler dans la boutique de son père, puis poursuivre ses études aux Etats Unis et va travailler dans les sphères de l’événementiel .  Cette histoire explique comme Anju s’est épanouie d’elle-même et comment le fait de se sentir bien dans ses baskets, ou plutôt dans ses mules dans le cas d’Anju, lui a permis de comprendre qui elle est vraimment. Certes, elle a toujours voulu se marier. Elle a même tout fait pour en priant, jeunant, acceptant de rencontrer des garçons croisés dans des mariages. Anju ne s’est jamais caché que c’était tout ce qu’elle voulait. Elle en a même rabattu les oreilles de ses amis avec sa recherche frénétique d’un bon mari indien.

Même si Anju est au cœur de l’intrigue, sa famille y a une place importante. Sa mère est un personnage haut en couleurs pour qui le monde semble tourner autour du futur mariage de sa fille adorée. Elle est une caricature des mères indiennes traditionnelles mais reste au fond très attachante. Lors d’une discussion avec sa fille voici les propos de la maman d’Anju qui me paraît particulièrement démonstratrice de la vision de la mère d’Anju sur la vie de sa fille  : « Béti, répliqua-t-elle, je ne veux pas que tu sois heureuse. Je  veux que tu sois mariée » (p.37, éditions : le livre de poche).

Quand au père d’Anju, il est extrêmement protecteur envers sa fille. Au fur et à mesure du livre, son comportement au départ très strict se relâche peu à peu. En effet, il s’adapte tant bien que mal à la vie que s’est choisie sa fille. Anju a également deux frères Anil et Anand qui n’ont aucun problème pour avoir des prétendantes contrairement à leur sœur ainée.

Toutefois,  même si Anju est très attachée à sa famille mais elle comprend au fur et à mesure de son célibat qu’elle doit construire son bonheur sans le fonder sur celui d’autrui. D’ailleurs, un fait représente bien cela : lorsqu’elle est à Bombay, elle suit rigoureusement des rituels censés lui amener un mari. Sa mère tient beaucoup à ce qu’elle suive ces rituels. Elle gardera ces rituels pendant le début de sa vie en Amérique mais dès qu’elle commence à s’épanouir professionnellement, elle lâche un à un ces rituels.

De nos jours, les livres de développement personnels font fureur. Anju a suivi les préceptes d’un de ces livres,    «Des règles pour la vie ». C’est à partir de ce moment et quand elle commence à se poser des questions sur la personne qu’elle veut être qu’elle commence à s’épanouir. Les règles de ces livres ne sont pas meilleures que les rituels qu’Anju s’imposaient. Ce qui a fait la différence c’est que Anju a choisi de suivre ces règles alors que les rituels lui ont été imposés par autrui.

Je trouve que le titre français de ce livre n’est pas aussi pertinent que le titre en anglais qui est « For matrimonial purposes ». Le titre en anglais me fait plus penser au mariage en tant qu’institution alors que celui en français me fait plus penser au mariage en tant que grande fête. En me basant sur le titre, je pensais que l’ouvrage n’allait traiter que des grandes fêtes de mariages indiennes and leurs traditions. Cependant, j’ai été très agréablement surprise car j’ai passé un moment de lecture très agréable.

15 août 2010

La Reine des Rêves de Chitra Banarjee

divakaruni_la_reine_des_revesAprès un moment où j’ai eu du mal à finir tous les livres que je commençais, j’avais vraiment envie d’être captivée par une histoire. Ce qui m’a poussé à choisir ce livre est avant toute chose son titre : La Reine des Rêves. En fait, j’ai toujours été attirée par le monde des rêves.  Je me demande toujours quel est le lien entre ce que je rêve et ma vie.  Jusqu’à ce livre, je n’avais pas entendu parler des interprètes de rêves indiennes.  Ce livre permet au lecteur de découvrir la vie d’une interprète de rêves et des répercussions que ce don peut avoir sur la famille de l’interprète.

C’est un livre à deux voix : celle de Rakhi et de sa mère, à travers son journal intime. La mère de Rakhi est interprète de rêves. Cela veut dire qu’elle a le pouvoir de rêver des rêves d’autres personnes, de comprendre leur signification et de venir en aide à ces personnes.  Elle a été formée en Inde auprès d’Anciennes.  Au fur et à mesure du livre, le lecteur comprend que cette femme est divisée entre son devoir d’interprète et son envie d’avoir une vie de famille. Son journal donne une explication des choix qu’elle a fait au long de sa vie.

Rakhi quand à elle est  une artiste. Elle aime peindre et en particulier des scènes se déroulant en Inde. Elle est d’origine Indienne mais est né et a grandi en Amérique.  A vrai dire, elle n’est jamais allée en Inde. Sa vie semble portée par différents événements ainsi que par des relations complexes avec les gens qui l’entourent .  Tout d’abord, elle entretient des relations difficiles avec sa mère. Elle lui voue un amour sans bornes mais ne reçoit pas en retour l’attention qu’elle espère en retour, ce qui a tendance à l'exaspérer.  Quand à son père elle entretient avec lui des relations  cordiales et observe de loin ses problèmes avec l’alcool.

Rakhi  est également la copropriétaire d’un salon de thé avec son amie Bella. L’affaire se porte assez bien jusqu’au jour où une grande chaine de café s’installé juste en face de leur boutique.

Concernant sa vie personnelle, Rakhi s’est récemment séparé de son mari Sonny et ils ont une fille, Jona. Cependant, Rakhi a encore beaucoup d’amertume envers son mari pour une raison qui sera divulguée au cours de l’intrigue.

L’histoire aborde aussi les attentats du 11 Septembre et les réactions des américains vis-à-vis des américains d’origine étrangère. Cette partie de l’histoire est très intense car le lecteur peut ressentir la violence subie par les américains d’origine indienne et la façon  dont ils ont fait face à cela. Par conséquent, il est aussi question d’identité car au fur et à mesure des événements, le lecteur peut voir Bella accepter le fait d’être d’origine indienne mais sans jamais renoncer à être américaine car c’est ce qu’elle est également.

J’ai trouvé que le livre était facile à lire et j’ai été agréablement surprise de constater que j’ai facilement pu me plonger dans l’univers de Rakhi et de sa mère. De plus, il y a de nombreux sous intrigues tout au long de l’histoire afin de traiter de différents sujets : relations mère-fille, père-fille, relations de couples, les difficultés professionnelles, sans oublier les questions d’identité.

Voici un petit passage du livre que j’ai trouvé agréable : « J’ai fermé les yeux et ralenti ma respiration, forçant mon esprit à se replier vers l’intérieur. Je sentais la chaleur de la tête de ma fille, ses pensées éperdues tourbillonnaient comme des éclats de verre. Je me suis laissée aller et je suis tombée dans ce tourbillon » (p.83, éditions Picquier poche)

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